Valeurs et éthique : Une série d'études de cas - Document de soutien pour les gestionnaires

Nous aimerions remercier la région du Québec pour leur contribution à ces études de cas qui ont été mises à jour afin de créer la présente trousse de soutien.

 

  • A. Conflits d'intérêts

    A. Conflits d'intérêts

    Cas A.1 – La maison vous offre le dîner!

    Situation

    Vous êtes chef d'équipe dans la région du Québec. En vérifiant le compte de dépenses d'un agent de programmes, vous vous rendez compte qu'il a fait un voyage à plus de 100 Km du bureau pour effectuer un suivi sur un projet Connexion Compétences. Il ne réclame pas de dîner alors qu'il le pourrait, compte tenu que ce projet est situé à plus de 100 Km du bureau; l'agent de programmes a passé une bonne partie de la journée sur la route.

    Vous allez donc voir l'employé et vous lui demandez pourquoi il ne demande pas le remboursement de son repas du midi.

    L'agent de programmes vous répond tout bonnement que son diner a été payé par le promoteur. En fait, comme il y avait plusieurs détails à discuter, l'AP et le promoteur ont convenu de poursuivre les échanges autour d'un verre de vin et d'un repas du midi et le promoteur a vraiment insisté pour payer le diner du restaurant. L'AP allègue qu'il a accepté par courtoisie et que s'il avait refusé, cela aurait froissé le promoteur.

    Que faites-vous?

    Solution

    Solution

    Il serait de mise d'indiquer à l'employé qu'il a bien agi en ne réclamant pas son repas du midi (possible fraude en cas contraire). Cependant, tout fonctionnaire a l'obligation de rapporter une Situation dans laquelle il pourrait être placé devant un conflit d'intérêt réel, potentiel ou apparent. Dans le cas présent, pour ne pas vouloir offusquer ou froisser le promoteur, l'employé a accepté par courtoisie qu'il défraie le coût de son repas. L'employé aurait toutefois dû rapporter la Situation à son superviseur dès son retour au travail.

    Le Code de conduite de l'EDSC à la section Cadeaux, marques d'hospitalité et autres avantages indique qu'est interdite l'acceptation de tout cadeau, marque d'hospitalité ou autre avantage qui risque d'avoir une influence réelle, apparente ou potentielle sur votre objectivité dans l'exercice de vos fonctions officielles ou de vous placer dans une Situation d'obligation envers le donateur.

    Devant cette Situation, le gestionnaire doit demander à son employé de soumettre un rapport confidentiel expliquant la Situation. Il est possible que le gestionnaire ou un directeur rencontre le promoteur pour lui expliquer qu'une telle façon de procéder n'est pas permise au sein du ministère.

    Cas A.2 – J'ai le droit!

    Situation

    Certaines activités politiques peuvent vous mettre en conflit d'intérêts. Une activité politique comprend :

    • toute activité exercée au sein d'un parti politique, ou exercée pour soutenir un tel parti ou s'y opposer;
    • toute activité exercée pour soutenir un candidat ou pour s'y opposer, et ce, avant ou pendant la période électorale;
    • le fait d'être candidat à une élection ou de tenter de le devenir, avant ou pendant la période électorale.

    Voici quelques exemples d'activités politiques :

    • prendre la parole à une réunion politique;
    • participer à une campagne de financement au profit d'une organisation politique;
    • travailler pour un candidat à une élection;
    • tenter de devenir ou être candidat à une élection;
    • porter un macaron de campagne électorale;
    • utiliser un blogue, un site de réseautage ou un site Web personnel, ou encore, transférer des vidéos pour exprimer des opinions personnelles favorables ou défavorables à propos d'un candidat ou d'un parti politique.
    Solution

    Solution

    Les employés de la fonction publique ont le droit de prendre part à des activités politiques mais ils doivent continuer d'appliquer le principe d'impartialité politique dans le cadre de leurs fonctions. La Commission de la fonction publique (CFP) est responsable du régime de gestion des activités politiques. L'employé doit d'abord demander et obtenir la permission de la CFP avant d'être candidat, ou de tenter de le devenir, dans le cadre d'élections fédérales, provinciales, territoriales ou municipales.

    On encourage les employés à chercher conseil auprès de leur gestionnaire ou le Représentant désigné des activités politiques de l'EDSC.

    Cas A.3 – Comment ça je ne peux pas accepter ce cadeau?

    Situation

    Que doit faire un employé qui se voit offrir certains cadeaux, marques d'hospitalité et autres avantages tels que :

    • argent ou cadeaux assimilables à de l'argent (p. ex. carte-cadeau ou chèquecadeau);
    • voyages, nuits d'hébergement;
    • cadeaux coûteux (cadeaux qui ne font pas partie des exemples de cadeaux de valeur négligeable ci-dessus);
    • billets pour des événements sportifs ou récréatifs;
    • l'admission gratuite ou à prix réduit à des événements sportifs et culturels, à des déplacements ou à des conférences;
    • toute faveur ou tout cadeau reçu dans le cadre d'un processus d'appel d'offres (incluant les cadeaux de valeur négligeables);
    • paniers-cadeaux.
    Solution

    Solution

    Les cadeaux énumérés ci-dessus ne sont pas acceptables et doivent être refusés avec une explication quant à la raison du refus (interdit par le Code de conduite de l'EDSC).

    Les cadeaux acceptables sont ceux qui :

    • se produisent rarement et dont la valeur est minime (objets promotionnels peu coûteux, repas légers, souvenirs non-monnayables);
    • se produisent lors d'une activité ou d'un événement lié à l'exercice des fonctions officielles du fonctionnaire visé;
    • sont conformes aux règles de la courtoisie, de l'hospitalité ou du protocole; et
    • ne compromettent ou ne semblent pas compromettre, en aucune façon, l'intégrité du fonctionnaire concerné ou de son département.

    Si vous jugez que le refus d'un cadeau risque d'offenser ou d'embarrasser la personne qui vous l'a offert, vous devez alors l'accepter, puis faire un rapport confidentiel dès votre retour au bureau. Il se peut alors que le cadeau soit accepté au nom du gouvernement du Canada et installé sur les lieux de travail – dans le cas d'un tableau, par exemple – pour que chacun puisse en profiter.

    Dans le doute, adressez-vous au Bureau des valeurs et de l'éthique qui peut vous fournir des conseils.

    Cas A.4 – Mais j'aime ça me sentir impliqué!

    Situation

    Maude est agente de programmes et en même temps elle est très impliquée socialement dans sa communauté. Dans les faits, elle est membre d'une association communautaire qui est en train de présenter une demande de financement à Service Canada. Elle se demande s'il n'existe pas là un conflit d'intérêt et, si oui, de quelle nature.

    Solution

    Solution

    Conformément aux dispositions du Code de conduite de l'EDSC, le fonctionnaire doit traiter les clients avec objectivité et il doit accomplir ses tâches avec impartialité et intégrité. Pour respecter ces valeurs, Maude doit non seulement s'assurer que ses actions ne créent pas de conflits entre sa vie personnelle et professionnelle, mais encore elle doit veiller à ce qu'il n'y ait pas de conflits apparents.

    La Politique sur les conflits d'intérêts et l'après-mandat donne des instructions sur ce qu'un fonctionnaire doit faire dans des situations semblables. Il convient que Maude en parle à son superviseur/gestionnaire et qu'elle remplisse aussi un Rapport confidentiel.

    Cas A.5 – Comment refuser une offre pareille?

    Situation

    Le comité local de Développement des collectivités de St-Joachim-de-L'Avenir offre 750$ à Fabien, pour agir à titre de conférencier lors de la tenue d'un atelier-conférence sur le développement économique local.

    Solution

    Solution

    Ce genre d'activités fait partie des attributions de certains employés de Service Canada. Fabien pourra accepter la proposition de donner la conférence dans le cadre de son travail moyennant l'autorisation de la Direction. Il sera rémunéré par Service Canada et n'acceptera aucune autre rémunération. Être rémunéré par le Comité local de développement des collectivités placerait Fabien en situation de conflit d'intérêts.

    Cas A.6 – J'ai besoin d'un emploi parallèle!

    Situation

    Vous planifiez la campagne Emploi Été Canada 2014. Trois agents de programmes ont été assignés pour l'analyse des demandes et le travail d'analyse a été réparti selon la circonscription électorale. Tout est fin prêt.

    Le matin, un de ces trois agents de programmes a laissé un message sur votre boîte vocale à l'effet qu'il ne peut pas analyser la demande Emploi Été Canada de l'organisme Aide aux jeunes de la MRC St-Touin car il siège sur le conseil d'administration de cet organisme et il agit comme comptable. Ce travail est bénévole, il ne reçoit aucun salaire pour s'acquitter de cette fonction et ce qui importe le plus pour votre agent de programmes, c'est de traiter cette demande de façon équitable, comme pour toutes les autres demandes.

    Que faites-vous?

    Solution

    Solution

    Ce cas tombe sous le Code à la section Activités ou emplois extérieurs et le rapport confidentiel que doit remplir tout employé qui se trouve dans une situation qui risque d'entraîner un conflit d'intérêts ou de compromettre sa neutralité en tant que fonctionnaire de quelque manière que ce soit.

    Dans ce cas, l'employé devrait compléter un rapport confidentiel sur son activité bénévole au conseil d'administration. Le gestionnaire ou superviseur doit également aviser l'employé que son travail de fonctionnaire est directement lié à un organisme qui utilise des programmes du ministère.

    Il va sans dire que l'analyse de la demande doit être effectuée par un autre fonctionnaire afin d'éviter une situation qui pourrait être perçue comme étant un conflit d'intérêts apparent ou potentiel par d'autres organismes qui seraient au courant de la présence du fonctionnaire sur le conseil d'administration.

  • B. Protection et intégrité des renseignements personnels/accès à l'information

    B. Protection et intégrité des renseignements personnels/accès à l'information

    Cas B.1 – Pouvez-vous me rendre un service?

    Situation

    J'avais un travail urgent à faire aujourd'hui avec une collègue mais je suis malade et je ne pourrai me présenter au bureau. J'appelle ma collègue et lui dis d'utiliser mon mot de passe pour qu'elle puisse récupérer le travail dans mon ordinateur. Je lui fais entièrement confiance. D'ailleurs, je détiens aussi son mot de passe en cas de besoin.

    Solution

    Solution

    En ce faisant, je donne accès à ma collègue à des données confidentielles, ce qui constitue un manquement à la protection des renseignements personnels et confidentiels.

    Lorsqu'un employé est à l'extérieur du bureau ou qu'il n'est pas disponible, qu'il est impossible d'accéder à l'information qu'il détient mais que cette information est toutefois requise immédiatement, il faut communiquer sur-le-champ avec son superviseur immédiat qui, lui, fera appel à l'administrateur du réseau pour qu'il vienne récupérer les documents électroniques liés précisément au travail ou des messages électroniques à l'intention du gestionnaire si ce dernier en fait la demande par écrit.

    Toute la correspondance pertinente sera également transmise à l'employé et ce dernier sera avisé de l'information qui a été utilisée.

    Cas B.2 – Souriez, on vous filme!

    Situation

    Michel est agent de programme. Il connaît bien le territoire et les difficultés rencontrées par les organismes quand ils demandent l'appui du ministère. Lors d'une soiréeconférence à laquelle il se rend par intérêt personnel, un représentant d'un organisme sans but lucratif l'interpelle pour solliciter son appui dans la revendication d'un meilleur appui du gouvernement. Les médias locaux sont présents. Comment réagiriez-vous?

    Solution

    Solution

    Les renseignements que nous obtenons dans le cadre de notre travail sont protégés par diverses lois. Par ce serment d'allégeance, chaque employé s'engage à ne jamais dévoiler, sans autorisation, toute question portée à sa connaissance dans l'exercice de ses fonctions. Seules les fonctionnaires ayant reçu la formation « communication avec les médias » ont l'autorisation de communiquer avec les médias dans la situation donnée.

    Les fonctionnaires doivent se « toujours se conduire avec intégrité et d'une manière qui puisse résister à l'examen public le plus approfondi; cette obligation ne se limite pas à la simple observation de la loi. »

    Cas B.3 – Qui a dit ça?

    Situation

    Pierre mentionne à son collègue Claude qu'il peut écrire n'importe quel commentaire dans la partie « remarques » du dossier électronique lors du traitement de la demande d'assurance-emploi, que ça demeure confidentiel et que le client n'a pas accès à ces commentaires.

    Solution

    Solution

    La Loi sur la protection des renseignements personnels stipule que les organisations doivent observer un éventail d'obligations en ce qui concerne la collecte, l'utilisation, la divulgation et la protection des renseignements personnels.

    La Loi donne aussi le droit aux citoyens, et donc aux employés, de faire une demande de renseignements dans le cas où ceux-ci les concernent. Un citoyen peut donc demander à obtenir une copie de son dossier complet, c'est-à-dire les transactions effectuées au dossier et le nom des personnes qui ont fait ces transactions, le nom des personnes à qui l'information a été transmise et les raisons pour lesquelles cette information a été transmise.

    Les fonctionnaires doivent « toujours se conduire avec intégrité et d'une manière qui puisse résister à l'examen public le plus approfondi; cette obligation ne se limite pas à la simple observation de la loi. »

    Cas B.4 – Quelle formation?

    Situation

    Monique se prépare à donner une formation en assurance-emploi et elle prévoit utiliser à titre d'exemple, les dossiers de trois clients différents qui ne reçoivent plus de prestations.

    Solution

    Solution

    Conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels, les renseignements personnels qui sont recueillis ne devraient être utilisés ou divulgués uniquement pour le but dans lequel ils ont été recueillis, à moins que la personne concernée ne donne son consentement ou à moins de certaines exceptions.

    Même à des fins de formation, on ne devrait pas consulter les banques de données. Il est préférable de travailler à l'aide de dossiers fictifs ou être en mesure de supprimer toute l'information d'un dossier qui pourrait permettre l'identification d'un citoyen ou d'une personne.

  • C. Traitement de faveur/Accès non-autorisé

    C. Traitement de faveur/Accès non-autorisé

    Cas C.1 – Appelez-moi si vous avez besoin d'aide!

    Situation

    Mon amie Linda est adjointe en ressources humaines. Elle m'apprend qu'il y aura un poste à doter au Collège Service Canada (CSC) et qu'on aura recours à un recrutement externe organisé par la Commission de la fonction publique. Mon petit ami, qui se cherche justement un emploi, possède toutes les qualifications requises. Je lui ai donc apporté une copie des exigences du poste, je l'ai aidé à adapter son curriculum et j'ai envoyé sa demande d'emploi par fax à la CFP. Je ne compte cependant pas exercer quelque influence que ce soit sur les décisions que prendront les agents de la CFP ou le comité de sélection du CSC.

    Solution

    Solution

    Il s'agit d'un manque d'équité au niveau du traitement des demandes d'emploi dans le processus de dotation. Le cas réfère à une utilisation d'information privilégiée, de traitement de faveur et/ou d'apparence de traitement de faveur. La question que l'employé doit se poser est : « Jusqu'où puis-je aider mon ami sans enfreindre les valeurs du Code de conduite? ».

    Si le recrutement externe n'était pas encore annoncé (à la CFP), c'est une information privilégiée, donc, un traitement de faveur.

    Cas C.2 – Vous n'auriez jamais dû!

    Situation

    Suzie est agente des services aux citoyens. Elle mène une entrevue avec une gentille dame de l'Âge d'Or. Suzie est patiente et courtoise et la cliente lui avoue ne pas avoir été bien servie comme cela depuis longtemps. À l'issue de la rencontre, la dame quitte puis revient avec un café pour Suzie. Que devrait faire Suzie?

    Solution

    Solution

    Il peut s'agir ici d'un cas de traitement de faveur. Avant d'accepter, l'employée devrait se demander quelle sera la perception des autres clients. Suzie devra valider l'intention de la cliente et être très claire sur ses obligations et ses limites. Suzie devrait se comporter de façon à conserver une certaine neutralité et maintenir une distance professionnelle avec la cliente.

    Si Suzie est toujours patiente et courtoise avec tout le monde, elle n'a pas donné un traitement de faveur à cette cliente, à moins d'avoir passé beaucoup plus de temps avec elle qu'avec les autres. Le problème est plutôt la perception du public au moment où la madame offre le café à Suzie. Malgré qu'un café soit une marque d'hospitalité de valeur minime et symbolique, s'il y a beaucoup de monde qui attend dans la salle d'attente et voit le geste, cela sera perçu comme un traitement de faveur.

    Cas C.3 – Alors, quelle est laSituation en ce moment?

    Situation

    Raymonde, une agente d'assurance-emploi, s'absente pour maladie pour une période de 4 semaines. Sa banque de congés de maladie étant épuisée, elle fait une demande d'assurance-emploi pour obtenir des prestations de maladie. À son retour au travail, elle fait des transactions afin d'accélérer le paiement de ses prestations : elle fait le traitement de son propre dossier et vérifie dans les systèmes le statut de sa propre demande de prestations, comme elle l'aurait fait pour n'importe quel autre prestataire.

    Solution

    Solution

    Il est défendu de consulter les banques de données du Ministère à des fins personnelles et/ou y faire des transactions, comme par exemple, faire des recherches pour retracer des personnes par intérêt personnel ou vérifier la situation financière ou sociale d'une personne.

    Il n'est pas acceptable de consulter ou de traiter son propre dossier d'assurance-emploi ou autre pour en retirer un avantage ou non. Cela constitue une infraction à la Loi sur la protection des renseignements personnels et au Code de conduite de l'EDSC. La signature du Code de conduite de l'EDSC représente une condition d'emploi. Une infraction ou un manquement au respect des valeurs et des comportements attendus peut entraîner des mesures administratives ou disciplinaires.

    Cas C.4 – J'ai eu ton numéro!

    Situation

    John, un de nos enquêteurs, fréquente les bars de Montréal le soir et les fins de semaine. Il y fait des rencontres intéressantes. Le lundi, en revenant travailler, il cherche à localiser ses récentes conquêtes avec les bribes d'information obtenues, comme le prénom ou le lieu de résidence. S'il s'agit d'ex-prestataires, il réussit alors à retrouver leurs coordonnées. À un moment donné, il s'est vanté à des collègues de travail d'être capable de retracer les conquêtes qu'il avait rencontrées dans les bars.

    Solution

    Solution

    Il est défendu de consulter les banques de données du Ministère à des fins personnelles et/ou y faire des transactions, comme par exemple, faire des recherches pour retracer des personnes par intérêt personnel ou vérifier la situation financière ou sociale d'une personne.

    Il s'agirait là d'une violation de la Loi sur la protection des renseignements personnels et du Code de conduite de l'EDSC. La signature du Code de conduite de l'EDSC constitue une condition d'emploi. Une infraction ou un manquement au respect des valeurs et des comportements attendus peut entraîner des mesures administratives ou disciplinaires.

    Cas C.5 – Attendez une minute!

    Situation

    Jean-Marc travaille au centre d'appels de la sécurité du revenu. Il a été informé que les conditions d'admissibilité d'un programme spécial de sécurité du revenu ont changé et qu'elles permettront d'avoir droit à des montants plus avantageux si les demandes sont reçues par le ministère avant le 31 mars. La nouvelle n'est pas connue et doit être annoncée par le ministre dans deux semaines.

    Le père de Jean-Marc a fait une demande pour le programme de sécurité du revenu et Jean-Marc sait que son père sera admissible au nouveau programme spécial. JeanMarc s'empresse de vérifier l'état de la demande de son père et se rend compte qu'elle n'est pas encore entrée dans les systèmes. Jean-Marc donne un coup de fil à son père et lui fait quelques suggestions.

    Solution

    Solution

    Il est défendu de consulter les bases de données du Ministère et/ou y faire des transactions pour avantager des amis ou membres de la famille.

    Cela constituerait une violation de la Loi sur la protection des renseignements personnels et du Code de conduite de l'EDSC. La signature du Code de conduite de l'EDSC représente une condition d'emploi. Une infraction ou un manquement au respect des valeurs et des comportements attendus peut entraîner des mesures administratives ou disciplinaires.

    Il est tout aussi interdit de favoriser un client en lui donnant des renseignements particuliers que l'on ne donne pas à tous les prestataires. Enfin, il est interdit de traiter le dossier d'un ami ou membre de la famille de manière à en accélérer le processus.

  • D. Furetage/Accès non-autorisé

    D. Furetage/Accès non-autorisé

    Cas D.3 – Pouvez-vous vérifier cela pour moi?

    Situation

    Daniel, un agent qui travaille aux services corporatifs du CSC, a rendu de nombreux services à sa collègue Anne, une agente de traitement, depuis qu'elle est arrivée en poste au ministère.

    Daniel cherche à savoir si le dossier de Dominique, sa conjointe, a été traité. En effet, Dominique n'arrive pas à rejoindre quelqu'un qui pourrait lui donner l'heure juste au sein du ministère. Daniel est un peu gêné mais il demande tout de même à Anne de faire une recherche dans les systèmes pour comprendre pourquoi le dossier de prestation de Dominique traîne autant.

    Solution

    Solution

    Cela constitue un conflit d'intérêt que d'agir sur les demandes ou les dossiers d'amis ou membres de la famille et il est inacceptable pour un employé d'essayer de dissimuler des actions inappropriées en demandant à un collègue de faire des recherches, dans les banques de données du ministère (furetage), à sa place, afin de ne pas être identifié.

    Cela constitue une violation de la Loi sur la protection des renseignements personnels et au Code de conduite de l'EDSC. La signature du Code de conduite de l'EDSC représente une condition d'emploi. Une infraction ou un manquement aux valeurs ou aux comportements attendus peut entraîner des mesures administratives ou disciplinaires.

    De plus, l'employé en question incite un autre employé à commettre un acte de mauvaise conduite. Il est donc assujetti à une mesure disciplinaire.

  • E. Utilisation inappropriée des installations et des équipements

    E. Utilisation inappropriée des installations et des équipements

    Cas E.1 – Voici mon courriel au travail!

    Situation

    Armand fait partie d'un club de tir à l'arc. Le club met à la disposition de ses membres un site Web pour annoncer différentes choses. Comme Armand ne possède pas de courriel à domicile, il utilise son adresse de Service Canada pour pouvoir vendre son véhicule. Il affirme retourner ses courriels en dehors des heures de travail.

    Solution

    Solution

    Armand utilise les biens et son adresse professionnelle appartenant au gouvernement à des fins personnelles qui n'ont rien à voir avec les activités du bureau. Il y apparence de conflit entre ses fonctions professionnelles et ses activités personnelles, car son adresse est clairement identifiable comme faisant partie de la fonction publique fédérale. La prudence est de mise dans l'utilisation au travail de l'Internet à des fins autres que professionnelles, car nous laissons dans toutes nos transactions une trace facilement identifiable, nuisant ainsi à l'image gouvernementale.

    Les fonctionnaires doivent « toujours se conduire avec intégrité et d'une manière qui puisse résister à l'examen public le plus approfondi; cette obligation ne se limite pas à la simple observation de la loi. »

    Cas E.2 – Est-ce que ça va?

    Situation

    Jean-Charles est un nouvel employé au sein de la Direction générale des services d'intégrité. Il a lu quelque part que le gouvernement canadien s'est engagé à promouvoir l'utilisation de l'Internet à travers la fonction publique pour offrir un meilleur service à la population. D'ailleurs il est au courant que Service Canada a développé les mesures nécessaires pour permettre à l'ensemble des employés d'accéder à cet important outil de travail. Bien qu'il sache que l'employeur attache une grande importance à l'utilisation appropriée des outils informatiques, et que plusieurs messages aient été lancés afin d'éviter les abus et toute activité inacceptable ou illicite, il se demande quelles sont ces activités.
    Solution

    Solution

    Les activités inacceptables sont celles qui contreviennent aux lignes directrices et aux politiques ministérielles, comme par exemple :

    • congestionner et perturber les réseaux et les systèmes;
    • télécharger des renseignements de nature délicate ou de l'information tirée des bases de données sur les clients sans avoir obtenu l'autorisation de la Direction;
    • détruire ou modifier les données sans autorisation;
    • envoyer des messages abusifs, sexistes ou racistes aux employés et autres personnes.

    Les activités illégales sont celles qui enfreignent le Code criminel du Canada et les lois fédérales et provinciales qui traitent des infractions criminelles, comme par exemple la violation des droits d'auteur, la diffamation, l'obscénité et la pornographie juvénile, etc.

    En résumé, les utilisateurs autorisés ont le droit de se servir du réseau électronique aux fins suivantes :

    • s'acquitter de leurs responsabilités professionnelles et favoriser la réalisation du mandat de Service Canada, Programme du travail et l'EDSC;
    • assurer leur perfectionnement professionnel;
    • répondre à des besoins personnels :
      • pendant leur temps personnel;
      • sans réaliser des gains personnels;
      • sans engendrer de coûts supplémentaires;
      • sans nuire à la bonne marche des affaires courantes.

    Cas E.3 – Quels sites dois-je consulter?

    Situation

    Il a été observé que Robert passe beaucoup de temps sur des sites illicites pendant les heures de travail et que, de plus, il a partagé son mot de passe avec sa collègue de travail.

    Solution

    Solution

    Chaque fois qu'un employé ouvre son ordinateur et entre son mot de passe, il laisse une signature complète de toutes ses activités sur le réseau. La technologie permet de retracer et de relever facilement toutes les transactions et les consultations effectuées dans un dossier et par qui; elle permet de plus, d'identifier les sites visités et le temps qui y a été consacré. La surveillance du réseau vise à assurer la protection des renseignements personnels et à empêcher une utilisation inacceptable ou illégale.

    Les activités inacceptables sont celles qui contreviennent aux lignes directrices et aux politiques ministérielles, comme par exemple :

    • congestionner et perturber les réseaux et les systèmes;
    • télécharger des renseignements de nature délicate ou de l'information tirée des bases de données sur les clients sans avoir obtenu l'autorisation de la Direction;
    • détruire ou modifier les données sans autorisation;
    • envoyer des messages abusifs, sexistes ou racistes aux employés et autres personnes.

    Les activités illégales sont celles qui enfreignent le Code criminel du Canada et les lois fédérales et provinciales qui traitent des infractions criminelles, comme par exemple la violation des droits d'auteur, la diffamation, l'obscénité et la pornographie juvénile, etc.

    En résumé, les utilisateurs autorisés ont le droit de se servir du réseau électronique aux fins suivantes :

    • s'acquitter de leurs responsabilités professionnelles et favoriser la réalisation du mandat de Service Canada, Programme du travail et l'EDSC;
    • assurer leur perfectionnement professionnel;
    • répondre à des besoins personnels :
      • doit être utilisé pendant leur temps personnel;
      • ne doit pas servir à réaliser des gains personnels;
      • doit être sans coûts additionnels;
      • ne doit pas nuire à la bonne marche des affaires courantes.
  • F. Activités extérieures/Vol de temps/Internet

    F. Activités extérieures/Vol de temps/Internet

    Cas F.1 – Elle est toujours sur l'Internet!

    Situation

    Nous sommes le lundi matin, jour très occupé pour votre adjointe aux programmes car comme elle travaille à temps partiel. Lorsqu'elle arrive le lundi matin, elle a beaucoup de tâches à faire et son panier de demandes à traiter déborde. Ce matin, par hasard, vous devez passer près de son bureau à plusieurs reprises car l'imprimante est située juste à côté d'elle.

    Sans le vouloir, vous remarquez que son ordinateur est à la page Internet de Voyages à Rabais et elle continue de naviguer sur ce site. En fait, en une heure, vous êtes passé à trois reprises et à chaque fois, vous avez remarqué qu'elle était sur ce site et ce, de façon très concentrée.

    Que faites-vous ?

    Solution

    Solution

    Le gestionnaire doit s'assurer que l'employé n'est pas dans sa période de pause. Si elle navigue sur le temps du ministère, il serait approprié de la rencontrer et lui expliquer ses devoirs et obligations par rapport à l'utilisation de l'Internet au travail.

    Il faut se rappeler qu'en tant que fonctionnaire, nous devons respecter nos horaires de travail et travailler le nombre d'heures requises. L'utilisation de l'équipement du ministère doit servir en conformité avec les directives et politiques en place. Conformément au Code de conduite de l'EDSC, tous les employés de l'EDSC ont la responsabilité d'exercer leurs fonctions professionnelles et de respecter les lois du Canada.

    Cas F.2 – Où étais-tu?

    Situation

    En tant que chef d'équipe, vous visitez occasionnellement le personnel de vos bureaux et lors d'une telle visite, vous prenez le temps de discuter avec les employés, seul ou en groupe. Ils apprécient votre présence et votre disponibilité.

    Lors de ces échanges, un agent de programmes vous fait part qu'un membre de l'équipe est souvent en retard, qu'il ne respecte pas ses heures de travail et qu'il s'absente souvent sans avertir.

    Comme vous êtes loin, vous n'avez pas eu l'occasion de vérifier ces faits. C'est la deuxième fois que cet employé vous fait ce commentaire et il n'a jamais discuté de ce point avec son collègue.

    Que faites-vous?

    Solution

    Solution

    Il s'agit ici d'un cas qui relève plus spécifiquement des relations de travail et ressources humaines qui concernent l'assiduité au travail.

    Conformément au Code de conduite de l'EDSC, les employés doivent faire preuve d'excellence professionnelle dans l'exercice de leurs fonctions en fournissant des services équitables, opportuns, efficients et efficaces dans le respect des langues officielles du Canada. Ils doivent également veiller à l'utilisation efficace et efficiente des fonds, des biens et des ressources publics dont ils ont la responsabilité (valeur liée à l'Intendance). Le salaire de cet employé provient des deniers publics et il doit travailler les heures requises tous les jours.

    Donc, en ce qui concerne le Code, l'employé manque aux valeurs liées à l'Excellence, à l'Intendance et au Respect envers les personnes car son absence ou manque d'assiduité pourraient avoir comme résultat de faire passer sa charge de travail aux autres membres de son équipe. Ceci constituerait un manque de respect et de courtoisie qu'il doit avoir envers ses collègues.

    Pour ce qui est des relations de travail, plusieurs options s'offrent ici au Chef d'équipe qui va de la rencontre avec l'employé, du message courriel transmis à tous les employés concernant un rappel des règles à suivre pour le travail, au suivi général sur son assiduité etc. Le chef d'équipe devrait consulter son supérieur ainsi que le conseiller en relations de travail si la situation avec l'employé ne s'améliore pas.

  • G. Critique ouverte/Loyauté//Réseaux sociaux et autres

    G. Critique ouverte/Loyauté//Réseaux sociaux et autres

    Cas G.1 – Parlez à votre PM!

    Situation

    Nous sommes au début de l'année 2014 et il est important que nos ententes de contributions débutent le plus tôt possible afin de maximiser l'utilisation des fonds dans le programme Connexion Compétences. Lors du dernier exercice de planification et de suivi des activités contractuelles (PSAC), vous vous êtes engagés à dépenser un montant X et vous assurez un suivi serré sur les engagements pour Connexion Compétences.

    Hors, un de vos projets doit être approuvé par le bureau de la Ministre et il y a des délais très longs sans aucune justification. Le promoteur est insistant auprès de l'agent responsable de ce dossier et il téléphone souvent pour avoir des nouvelles.

    Ce matin, l'agent semble manquer de patience et vous l'entendez dire au promoteur que c'est au bureau de la Ministre qu'il y a des délais et que vous ne pouvez rien faire. L'agent affirme que lui a bien fait son travail, mais la Ministre est peut-être absente, en vacances ou débordée. L'agent de programmes invite le promoteur à rejoindre son député pour se plaindre de cette situation. Vous avez entendu l'agent de programmes suggérer cette solution au promoteur.

    Comme le promoteur insiste et semble mécontent, l'agent l'invite à rejoindre directement la Ministre en lui écrivant un courriel via le site de la Chambre des Communes. Il lui explique verbalement comment procéder.

    Que faites-vous?

    Solution

    Solution

    Le devoir de loyauté et la valeur liée au Respect de la démocratie s'appliquent ici.

    Le devoir de loyauté de tous fonctionnaires devrait avoir préséance sur la capacité du fonctionnaire à s'exprimer publiquement comme employé du ministère. Conformément au Code de conduite de l'EDSC, les fonctionnaires doivent agir en tout temps de manière à conserver la confiance du public dans l'intégrité, l'objectivité et l'impartialité du gouvernement.

    Il n'est pas permis de critiquer ouvertement le ministère ou ses décisions (même la lenteur du processus). S'il existe un processus de plainte pour les délais subis dans ce programme, l'employé peut en informer le promoteur, sinon, il peut consulter son gestionnaire qui saura l'aviser.

    Cas G.2 – Pouvons-nous en discuter en ligne?

    Situation

    Vous avez eu l'autorisation de permettre à vos équipes de se brancher sur Communicator. Votre gestionnaire et vous avez discuté de cet outil et comme vous avez des équipes à distance, vous avez considéré que cet outil pourrait contribuer à briser l'isolement. C'est ainsi que tout le personnel de votre territoire est maintenant branché sur Communicator et cela semble bien se passer.

    Chaque matin, vous trouvez le moyen de faire un p'tit coucou aux équipes à distance et vous vous félicitez de l'utilisation de cet outil.

    Ce matin, vous recevez un commentaire sur Communicator d'un agent de programmes dans un bureau très éloigné. Ses deux collègues sont sur la route et il est seul au bureau. Il vient de prendre connaissance de la nouvelle politique pour les délais liés aux comités d'examen interne et il n'est pas content car il a lui-même un projet en Comité d'examen interne actuellement et il espérait que son projet débute rapidement. Il apprend que son projet devra débuter une semaine plus tard que prévu.

    Son commentaire sur Communicator est :

    Comment trouvez-vous la nouvelle politique pour les CEI?

    Personnellement, cela me fait …

    Que faites-vous?

    Solution

    Solution

    L'utilisation des moyens de communication permis par le ministère doivent se faire en conformité avec les politiques et directives et respecter la valeur liée au Respect envers les personnes. L'utilisation de terminologies peu respectueuses ne peut pas être tolérée.

    De plus, le fait de critiquer une décision officielle ou politique de façon publique ou à l'interne peut aller à l'encontre de la valeur liée au Respect de la démocratie qui dicte que les fonctionnaires doivent exécuter avec loyauté les décisions prises par leurs dirigeants. L'agent de programmes doit être avisé que la manière dont il communique ses préoccupations est tout aussi importante que le sujet de la préoccupation elle-même et qu'il serait dans l'intérêt de chaque membre de l'équipe de les communiquer de façon professionnelle et respectueuse de façon à encourager la collaboration et le travail en équipe. Il doit exercer ses fonctions conformément aux lois, aux politiques et aux directives de façon non partisane et impartiale.

    Cas G.3 – C'est mon devoir de citoyen!

    Situation

    Un agent du centre d'appels se demande s'il a le droit de signer une pétition qui circule présentement sur Facebook et qui demande la démission d'un élu à l'Assemblée nationale du Québec.

    Peut-il participer à cette pétition?

    Solution

    Solution

    Cette mise en situation s'inscrit au niveau de la neutralité politique que chaque fonctionnaire doit respecter. Selon le Code de conduite de l'EDSC: « Il incombe aux fonctionnaires de respecter les lois du Canada et de préserver la tradition de neutralité politique de la fonction publique ».

    En conséquence, il ne serait pas permissible à un fonctionnaire d'utiliser le courriel du ministère pour signer en ligne une telle pétition, considérant que la signature électronique qui apparaîtrait serait celle du courriel du ministériel. Cependant, lorsqu'effectué à partir de son domicile et à titre personnel, rien n'empêche un fonctionnaire de signer une telle pétition à la maison et en tant que citoyen particulier. Il revient à ce fonctionnaire de s'assurer qu'il le fait à titre personnel et qu'il ne s'identifie aucunement comme fonctionnaire du gouvernement canadien. Il faut toujours tenir compte de la perception des citoyens face à cette situation (advenant qu'un fonctionnaire s'affiche ouvertement dans une pétition) et du dommage que pourrait créer une telle situation pour le ministère.

    Les fonctionnaires doivent exercer leurs fonctions officielles et organiser leur affaires personnelles de façon à préserver et à accroître la réputation du Ministère, du gouvernement du Canada et des clients qu'ils desservent.

    Le même raisonnement s'applique aussi aux pétitions signées sous forme papier.

    Cas G.4 – Et qu'en est-il de mes droits et libertés?

    Situation

    Jacques, un employé de Service Canada, dirige une campagne locale pour changer la Loi fédérale sur l'enregistrement des armes à feux. De plus, il a assisté à une assemblée publique et ne s'est pas gêné pour critiquer ouvertement la position du gouvernement fédéral sur les soins de santé. D'ailleurs, lors de cette assemblée, il portait fièrement un macaron affichant un slogan contre la position du gouvernement.

    Jacques estime que ça se passe en dehors de ses heures de travail et qu'il a le droit d'utiliser son temps comme il le veut et de soutenir les causes qui lui tiennent à cœur.

    Solution

    Solution

    La valeur liée au Respect de la démocratie reflète la responsabilité qu'ont les fonctionnaires de soutenir le régime canadien de démocratie parlementaire et ses institutions. Si, à titre de simple citoyen, nous sommes en désaccord avec une décision politique, plusieurs voies s'offrent à nous pour faire connaître notre position personnelle, comme par exemple, écrire aux députés ou voter dans les élections. Cependant, si nous utilisons ces voies à titre d'employé de la fonction publique fédérale pour dénoncer publiquement les décisions du gouvernement, nous ne nous comportons pas en conformité avec la valeur liée au Respect de la démocratie énoncée dans le Code et qui constitue une condition d'emploi de tous les fonctionnaires. Il existe des voies démocratiques pour influencer l'élaboration des politiques publiques.

    Il en va de la confiance du public dans la capacité de la fonction publique fédérale de maintenir sa neutralité.

  • H. Manque de respect/Menaces

    H. Manque de respect/Menaces

    Cas H.1 – Ne vous en prenez pas à moi!

    Situation

    En tant que chef d'équipe, vous avez beaucoup de travail. Vous êtes à votre bureau et les demandes affluent.

    Vous entendez un agent de programmes raconter à sa collègue qu'il vient de terminer une discussion avec un promoteur et qu'il est obligé de lui expliquer les impacts de ses retards sur ses demandes de remboursement. Cet agent de programmes dit être écœuré de travailler avec cet organisme, qui est toujours en retard, qui ne produit pas de rapports d'activités clairs, qui ne retourne pas ses appels et qui lui manque de respect. Plus l'agent de programmes raconte son histoire, plus il s'enflamme et il raconte maintenant avec une voix assez forte toutes les difficultés que ce promoteur a eu dans sa vie personnelle. Il dit bien comprendre que vivent les jeunes mais que c'est assez et qu'Il doit le rencontrer pour mettre fin au programme à cause des retards dans son projet. De toute façon, l'AP se dit pas payé pour travailler avec des promoteurs qui ne respectent pas ce qui est écrit dans leur entente de contribution.

    Que faites-vous?

    Solution

    Solution

    Il faut rencontrer cet employé et lui rappeler son devoir de fonctionnaire en vertu du Code. Il convient de dire que cet employé manque à la valeur liée au Respect envers les personnes autant auprès de ses collègues qu'envers les citoyens en manquant de respect et d'équité dans ses rapports avec ces derniers.

    Votre discussion pourrait inclure le sujet lié au professionnalisme et à l'importance d'accomplir ses tâches avec compétence, efficience, objectivité et impartialité. Sous la valeur de l'Excellence, il est indiqué que les fonctionnaires doivent constamment renouveler leur engagement à servir les Canadiens et les Canadiennes en améliorant la qualité du service, en innovant et améliorant l'efficacité et l'efficience des programmes et services gouvernementaux offerts.

    Le Code de conduite précise que le fonctionnaire, dans l'exercice de ses fonctions, doit prendre toute décision dans l'intérêt du public. Il doit également agir en tout temps de manière à conserver la confiance du public.

    Cas H.2 – Trop d'informations!

    Situation

    En tant que chef d'équipe, vous êtes installé physiquement près des agents de programmes. Un matin, une agente de programmes discute au téléphone avec un homme, probablement son conjoint. Vous entendez très bien toute la conversation.

    Une dispute s'amorce et le ton monte; elle lui dit qu'elle songe à le quitter, qu'elle est fatiguée de tout faire, que la période des fêtes a été difficile, qu'elle s'en souviendra longtemps et que c'est probablement la dernière fois qu'elle accepte ce qui s'est passé au jour de l'an; elle se met à pleurer et finit par raccrocher le téléphone. Elle pleure beaucoup et pour l'aider, deux de ses collègues qui l'ont entendue se lèvent et viennent la consoler. Cela fait bien dix minutes qu'elle pleure et rien ne laisse deviner que la situation va changer.

    Que faites-vous?

    Solution

    Solution

    Il s'agit d'une situation qui nécessite beaucoup de tact et diplomatie de la part des collègues et du chef d'équipe. La valeur liée au Respect envers les personnes demande que tout fonctionnaire fasse preuve de respect, d'équité et de courtoisie dans leurs rapports avec les citoyens et leurs collègues fonctionnaires.

    Il serait probablement approprié pour le chef d'équipe de rencontrer l'employée au prise avec la situation et lui offrir son aide. Aussi, demander aux autres de retourner au travail de façon diplomate pour assurer le suivi des services. Par la suite, explorer les différentes options pour assister l'employée (programme d'aide aux employés, programmes dans le public pour femme en situation de séparation ou toute autre possibilité qui pourrait émaner de la conversation).

    Cas H.3 – Jeté dans l'arène!

    Situation

    Louisette, agente de programmes, reçoit un appel d'un employeur du secteur privé dont la demande de subvention a été refusée. L'employeur lui dit qu'un autre agent, dans un cas similaire, a pris la décision contraire. Sans plus de vérification, elle répond que l'autre agent s'est trompé.

    Solution

    Solution

    Le comportement de Louisette peut miner la confiance entre le Ministère et ses clients. Elle semble avoir remis en question les compétences de l'autre agent sans avoir exercé de diligence raisonnable ou validé les faits de la situation. Elle contrevient donc à la collaboration qu'elle devrait démontrer envers ses collègues. Dans un second temps, son manque de professionnalisme entache l'image publique de l'organisation.

    Les fonctionnaires doivent faire preuve d'excellence professionnelle en fournissant des services équitables, opportuns, efficients et efficaces. Ceci équivaut à exercer une diligence raisonnable en validant et en confirmant les faits d'une situation avant d'en exprimer une conclusion.

    Cas H.4 – En parlant de choses qui dégénèrent!

    Situation

    L'équipe d'intervention d'urgence en milieu de travail est en train de faire un exercice. Une fois complété, et après les heures de travail, les membres se rendent à la brasserie du quartier, et Louise, une nouvelle employée, est désignée comme chauffeur. Lorsqu'il est temps de partir, son collègue, Robert, qui est soûl, lui indique très clairement 'où aller' en utilisant un langage blasphématoire. Louise est contrariée par l'incident et s'adresse dès le lendemain matin à son représentant syndical. Robert, Louise et le représentant syndical se rencontrent. Robert reconnaît son comportement inapproprié et offre ses excuses à Louise qu'elle accepte volontiers.

    Le surlendemain, Robert retourne dans son milieu de travail et discute avec ses collègues de la réaction de Louise. Il réfère à celle-ci en la traitant de « bébé la-la », de « chialeuse », et tente de les convaincre qu'elle ne devrait pas faire partie du groupe d'intervention d'urgence. Il ignore Louise consciemment, ne répond pas à ses questions et fait en plus des clins d'œil à ses collègues lorsqu'elle s'exprime dans le cadre de réunions.

    Louise avait accepté les excuses de Robert et croyait que l'incident avait été résolu informellement. Elle sent maintenant que cet incident s'est «glissé'» dans le milieu de travail et a des conséquences néfastes sur elle et sur ses relations avec Robert et ses autres collègues.

    Solution

    Solution

    Il est clair que le comportement de Robert à la brasserie du quartier et lors de son retour au travail est inapproprié puisqu'il s'évertue à dénigrer sa collègue Louise et à vouloir l'exclure de l'équipe d'intervention d'urgence spécifiquement conçue pour traiter des situations problématiques et urgents qui peuvent survenir au bureau. Le fait de vouloir exclure quelqu'un d'une réunion ou d'une équipe et d'en parler en termes négatifs devant des tiers peut constituer du harcèlement qui ne peut être toléré dans un milieu de travail harmonieux.

    Le gestionnaire a la responsabilité d'empêcher et d'aborder les comportements inappropriés, y inclus le harcèlement et la discrimination, impliquant les employés.

  • I. Autres manquements

    I. Autres manquements

    Cas I.1 – Je la connais celle-là!

    Situation

    Un médiateur doit intervenir dans des négociations complexes et sensibles entre les représentants d'un employeur et d'un employé avec lesquels il a traité auparavant. Le jour précédent le début du processus de médiation, les deux négociateurs fournissent au médiateur une liste de noms de leurs membres respectifs. Le médiateur note qu'un ancien collègue et bon ami est inscrit sur la liste et sera présent à la table de négociations. Si l'autre partie l'apprend, cela risque de compromettre le processus en entier et d'avoir des effets négatifs sur le Programme du travail.

    Solution

    Solution

    Les médiateurs devraient toujours faire en sorte d'éviter ce qui peut apparaître comme un parti pris envers l'une ou l'autre des parties en litige. Le médiateur devrait informer les parties de la situation et clarifier la nature de sa relation auprès des négociateurs. Le médiateur doit être prêt à se retirer du processus si l'une des parties juge qu'il y a risque de parti pris.