Premier intervenant d’une urgence médicale

Exercice de discussion

Aperçu de l’exercice

L’exercice « Premier intervenant » vise à mobiliser les gestionnaires, le personnel d’urgence ou de sécurité de l’immeuble dans le cadre d’exercices fondés sur une discussion qui intègrent des aspects de la sécurité, de la santé et de la sûreté, des interventions d’urgence et des communications. L’objectif de ces discussions est de répondre aux questions suivantes :

  • Quelles sont les procédures en place?
  • Quels sont les outils disponibles en matière de sécurité et d’urgence dans les immeubles?
  • Quels sont les enjeux et priorités clés liés aux urgences médicales?
  • Qui doit être informé ou mobilisé, et comment?
  • Quels renseignements doivent être communiqués, comment, à qui et par qui?
  • Quelles mesures doivent être prises, qui les autorisera et qui les réalisera?
  • Quelles sont les ressources nécessaires?
  • Quelles sont les mesures de suivi requises?

L’exercice vise à couvrir une vaste gamme de thèmes liés aux interventions d’urgence et à cerner les lacunes possibles ou les domaines à développer. L’exercice est structuré de manière à être rapide et les participants ne pourront pas se consulter en dehors de leur groupe de travail.

Participants à l’exercice

Les représentants des différents groupes et partenaires de l’immeuble qui participeraient à une intervention en cas d’urgence dans l’immeuble x doivent prendre part à l’exercice, notamment :

  • le gestionnaire principal désigné de l’immeuble et son remplaçant
  • le chef des secours de l’immeuble et son adjoint
  • le Bureau régional de la sécurité
  • Locaux
  • le gestionnaire de l’immeuble
  • Sécurité de l’immeuble de base
  • Sécurité d’EDSC
  • les représentants de l’équipe de premiers soins
  • les gestionnaires
  • le PAE

Scénario

Louise, une employée de l’immeuble X, arrive tôt au travail pour clore quelques dossiers avant de prendre sa retraite dans deux semaines. À son arrivée au bureau, vers 6 h 15, elle entend du bruit dans les toilettes des hommes. Elle entre pour savoir ce qui se passe et entend quelqu’un qui tousse et s’étouffe. Elle demande si la personne a besoin d’aide. La réponse est incohérente. Elle ouvre un peu la porte de la cabine et voit qu’une personne fait des gestes violents et saigne de la tête; le sol et les murs sont couverts de sang et de vomissure.

Louise n’a jamais suivi de formation en premiers soins et quitte les toilettes pour aller chercher de l’aide. N’ayant trouvé personne, elle retourne aux toilettes. Elle n’entend plus rien. Quand elle ouvre de nouveau la porte, elle trouve la personne gisant semi-consciente près de la porte. Elle tente d’arrêter les saignements avec des serviettes en papier et des vêtements. Après avoir repris son calme, elle décide d’utiliser son téléphone cellulaire pour composer le 911. Alors qu’elle commence à donner des renseignements au 911, la personne blessée commence à s’agiter et est prise de convulsions, elle frappe Louise et fait voler son téléphone cellulaire.

Louise, craignant pour sa propre sécurité et remarquant que son angine de poitrine la dérange se rend dans son cubicule où elle perd connaissance.

Discussion

(5 à 10 minutes)

  • Les mesures prises par Louise étaient-elles idéales?
  • Devrions-nous attendre autre chose d’une personne qui n’a pas reçu de formation en premiers soins?
  • Quelles sont les procédures d’urgence pourraient avoir été à la disposition de Louise et où aurait-elle pu les trouver?

Élément artificiel 1

À 6 h 30, deux (2) ambulanciers arrivent à l’entrée principale de l’immeuble X dans une ambulance. Ils indiquent qu’un appel au 911 a été reçu d’un téléphone cellulaire situé quelque part dans cet immeuble et qu’on a signalé qu’un homme saignait abondamment. La personne qui a passé l’appel a déclaré être Louise St-Anne, une employée de l’immeuble.

Discussion

(10 à 15 minutes)

  • Qui rencontrerait les ambulanciers paramédicaux? Cette personne aurait-elle accès à l’immeuble à 6 h 30?
  • Compte tenu des niveaux de dotation normaux à 6 h 30, qui serait sur place pour les aider?
  • Qui serait informé et comment?
  • Que ferions-nous ensuite?

Élément artificiel 2

En supposant que les ambulanciers aient pu accéder à l’immeuble et qu’une fouille ait été effectuée pour trouver l’endroit, à 7 h, les ambulanciers trouvent l’homme blessé à la tête et commencent les soins. En raison des circonstances inhabituelles, la police a également été dépêchée et arrive à 7 h 5. Les policiers cherchent à obtenir des renseignements pouvant confirmer si la personne blessée est un employée, car les ambulanciers n’ont trouvé aucune pièce d’identité; ils tentent également de trouver Louise ou de communiquer avec elle, car elle ne répond pas à son téléphone cellulaire.

Discussion

(10 à 15 minutes)

  • Que peut-on faire pour vérifier si la personne blessée est un employé ou pour trouver des renseignements à son sujet?
  • Comment les policiers pourraient-ils obtenir l’accès? Du personnel est-il disponible pour les aider?
  • Les employés arrivent au travail et on se préoccupe de plus en plus au sujet de l’ambulance et de plusieurs voitures de police garées devant l’immeuble. Comment composerions-nous avec cette situation?

Élément artificiel 3

Un préposé à l’entretien de l’immeuble passe un appel interne au sujet d’une personne trouvée inconsciente dans un cubicule. Remarque : Les ambulanciers sont déjà partis, mais la police est toujours sur les lieux. Un gestionnaire de l’étage confirme que la personne atteinte d’un traumatisme crânien est Mike, un consultant qui vient de commencer à travailler il y a une semaine. Le gestionnaire se rappelle qu’il a mentionné un problème d’épilepsie, mais n’a ni renseignement supplémentaire ni contacts d’urgence. Les médias sociaux rapportent qu’un incident violent a eu lieu dans l’immeuble, ce qui incite la chaîne de télévision locale à envoyer des journalistes, qui réclament maintenant des renseignements.

Discussion

(10 à 15 minutes)

  • Comment ces problèmes seront-ils priorisés?
  • Qui doit être contacté? Comment cela sera-t-il fait?
  • Comment l’évolution de la situation sera-t-elle gérée, quelles mesures doivent être prises? Qui les autorisera et les exécutera?
  • Disposons-nous des ressources nécessaires sur place pour gérer cette situation, si ce n’est pas le cas, qui pourrait aider?
  • Devons-nous lancer d’autres processus? Rapports sur les situations dangereuses de la SST, PAE, communications internes et externes ou autres? Qui les initiera?

Rétroaction immédiate

(10 à 15 minutes)

  • Dans quels domaines étions-nous bien préparés pour cette situation?
  • Y a-t-il des aspects pour lesquels nous sommes moins bien préparés?
  • A-t-on besoin d’outils, de procédures, de formation ou de pratiques?
  • Disposons-nous de suffisamment de ressources sur place en dehors des heures normales d’ouverture? Comment pouvons-nous combler cette lacune possible?
  • Cet exercice fait-il ressortir des leçons apprises ou des mesures à prendre?