Atteindre le nord - Regard sur la région de l'Ontario de Service Canada

Transcription

Bonjour, je suis Karen et voici Anna Marie.
Nous croyons qu’il est

important que tous les citoyens aient
accès aux programmes et aux services

incroyables que nous offrons, ici à
Service Canada. Nous sommes toujours à la

recherche de façons nouvelles et
novatrices d'offrir nos programmes et

nos services dans les collectivités
nordiques et autochtone, et nous

travaillons avec les collectivités et
nos partenaires autochtones pour bâtir

un Canada qui soit meilleur pour nous
tous...

Dans cette vidéo vous découvrirez

certains des projets et des stratégies de
transformation qui sont en cours dans le

nord de l’Ontario et qui favorisent
l’établissement de relations et la

collaboration, en plus d’être le visage
du gouvernement dans ces régions.

Je suis très fière du travail que nous
avons accompli ensemble, et je me réjouis

des occasions que nous aurons de
continuer à démontrer l’excellence de

notre service sur le terrain.

Wachiya! Bonjour! Hello! Je m’appelle Merja
Kerov-Rodas et je suis consultante en

expertise opérationnelle avec
Services aux citoyens.

Je vous servirai de guide tout au long du voyage auquel vous êtes conviés aujourd’hui.

Nous ferons d’abord un retour en arrière afin
d’examiner le travail incroyable accompli par

Service Canada, Région de l’Ontario,
pour établir des relations solides

vec les collectivités autochtones du nord de l’Ontario.

Nous examinerons ensuite comment cela
a évolué au cours des dernières années.

Bonjour, je m’appelle June Trout et je suis originaire
de Kitchenuhmaykoosib Inninuwug,

qu’on appelle aussi Big Trout Lake.

Nous y parlons notre propre langue, l’oji-cri.

Je travaille comme SSC depuis 2009.

J’ai été engagée parmi les quatre SSC autochtones
dans le cadre du modèle hybride.

Travailler dans les régions éloignées
s’est avéré un défi très gratifiant.

Quand on va dans une collectivité
des Premières nations,

les gens s’attendent à ce que l’on s’occupe de tout — les cartes d’assurance-maladie,

les permis de conduire, les permis
d’armes à feu, les pensions...

Pour eux, nous sommes le visage du gouvernement, étant les seuls à nous rendre sur place.

Je dirais que les principaux défis à surmonter concernent généralement la météo,

la connectivité Internet et les pannes de courant.

La récompense la plus gratifiante, c’est les gens.

Devant les petites choses que l’on peut faire pour les aider, ils sont immensément reconnaissants.

Notre parcours commence en 2007, lorsque Service Canada s’est associé à AANC pour

mobiliser les peuples autochtones de l’ensemble des Premières nations de l’Ontario,

notamment par l’entremise des centres d’amitié et des centres Service Canada.

Il fallait donc embaucher des agents de services aux citoyens.

L’établissement de relations est la base de notre travail. Notre présence dans les

collectivités nous a aidé à mieux comprendre les différentes collectivités et leur culture.

Écoutons maintenant Louise nous
raconter son expérience de

pêche et les relations qu’elle a établies à Big Trout Lake.

Nous avons rencontré un homme dénommé Stan Bluecoat, le propriétaire du Sunset Lodge

à l’endroit où se trouvaient nos logements.
Il nous a demandé l’heure à laquelle il

devait passer nous chercher car il était
aussi notre chauffeur le lendemain matin

aux teintes devait aller chercher six
filets dans l'eau et allant vers les

filets de pêche
il m'a expliqué que les jeunes

d’aujourd’hui ne pêchaient plus comme
autrefois, qu’ils ne s’y intéressaient plus

et que cette tradition s’était donc véritablement perdue.

Une fois sur place, Stan m’a montré tous les filets qui
se trouvaient dans le lac.

Il y en avait seulement trois, ce qui était plutôt triste en sachant, comme il nous l’a dit,

qu’on lançait par le passé des centaines de filets
dans le lac Big Trout.

Je lui ai demandé : « Qu’allez-vous faire de tous ces poissons? »

il a dit qu'il allait les nettoyer
durant la journée puis à les transporter

à la bande Wapekeka, qui est située à environ une demi-heure de Big Trout Lake.

Il allait donner ces poissons aux aînés de la collectivité pour un festin qui allait avoir lieu.

Cela m’avait fait réaliser à quel point les collectivités étaient étroitement liées,

et je trouvais incroyable que Stan
perpétue ainsi la tradition.

Il est essentiel pour nous d’interagir avec les gens qui sont là, afin qu’ils

puissent nous connaître et ensuite nous faire confiance.

C’est seulement après avoir gagné leur confiance que l’on peut établir un lien et commencer à les aider tous.

En 2008, nous avons mis en œuvre nos huit premiers sites de services externes réguliers auprès des Premières Nations.

ertains agents de services aux citoyens étaient autochtones et parlaient ojibwé,

les programmes et les services de Service Canada pouvant ainsi être offerts

aux citoyens autochtones dans leur propre langue et au sein de leur collectivité.

Des services plurilingues leur sont également offerts.

Par exemple, au centre Service Canada de Kenora, les services sont aussi offerts en ojibwé.

Je vous présente maintenant Teia, qui nous parlera de son expérience au sein des

sites de services externes dans les régions isolées et éloignées.

Il est souhaitable que les collectivités que l’on visite pour offrir des programmes

et des services puissent pouvoir engager un dialogue dans leur propre langue.

Dans ces collectivités isolées, les gens ne parlent couramment que leur dialecte maternel,

et c’est dans cette langue qu’ils sont à l’aise de discuter.

Plusieurs membres des Premières nations n’ont pas de pièces d’identité valide ni de

numéro d’assurance sociale, et ne peuvent pas en faire la demande

parce qu’ils n’ont pas non plus de certificat de naissance. Ils ne peuvent donc pas bénéficier des prestations du Régime de pensions du Canada,

de la Sécurité de la vieillesse ou du Supplément de revenu garanti, n’ayant pas de certificat

de naissance et n’ayant pas produit de
déclarations de revenus.

Plusieurs collectivités des Premières nations ne sont pas au courant des programmes et des services qui existent pour les aider.

Teia a mentionné l’importance de
pouvoir parler la langue

de la collectivité à laquelle nous offrons nos services.

Dans le cadre de l’Initiative en matière d’accès des communautés éloignées du nord de l’Ontario,

ou ACENO, des membres des collectivités
autochtones éloignées qui

parlent différentes langues autochtones sont embauchés comme employés occasionnels

pour une période de trois ans. Je vais laisser Diana nous en dire davantage sur cette initiative.

L’idée derrière l’initiative ACENO était de permettre à 28 collectivités d’embaucher chacune

ne personne pour représenter le
gouvernement et être sur place au moins

deux jours par semaine.

Grâce à l’ACENO, nous obtenons un accès direct à chaque collectivité,

puisque la personne est issue de la collectivité et donc est probablement mieux placée

our savoir qui a besoin des services, en plus de pouvoir communiquer en langue autochtone avec eux.

En embauchant un membre de la collectivité, nous obtenons l’apport des membres de la bande,

car ce sont eux qui choisissent la personne que nous embauchons et formons.

Notons également que nos sites de services externes réguliers continuent à servir ces collectivités.

Nous avons jumelé chaque employé de

l’initiative ACENO à un mentor, c’est-à-dire une personne qui était déjà SSC au sein

de l’organisation, et avons constaté que cela fonctionnait très bien.

Nous comptons sur une équipe et un personnel formidables — tout le monde

s’engage à faire de cette initiative un succès alors que nous cherchons à servir le plus de personnes possible.

Dans la foulée de notre engagement à offrir un service d’excellence sur place,

nos SSC sont appelés à utiliser des moyens de
transport plutôt inusités.

Plusieurs collectivités des Premières nations sont situées dans des régions éloignées,

étant uniquement accessibles par
avion ou par routes de glace.

Dans certains cas, il nous fallait faire
une partie du trajet en canot.

Service Canada organise depuis 2009 des visites en avion de ces collectivités.

Hope va maintenant nous parler de la préparation nécessaire à la prestation de services externes,

ce qui exige souvent de savoir s’adapter et de faire preuve de souplesse.

Elle nous glissera aussi un mot sur les créatures particulières qu’elle a croisées.

À titre de SSC, je crois qu’il est important de savoir s’adapter, de faire

preuve de souplesse et d’être prête à modifier les plans selon les circonstances.

En effet, si l’avion est en retard ou encore si un imprévu survient — par exemple, un décès au sein de la collectivité —

il pourrait s’avérer nécessaire d’annuler ou
de reporter une visite.

Il y a certaines journées où il est impossible de visiter une collectivité donnée,

que ce soit durant une semaine de chasse ou en raison d’une fête autochtone ou de tout autre événement

Si, pour une raison quelconque, nous ne pouvons pas visiter une collectivité ou devons reporter la visite, nous devons parfois repartir.

Quand nous sommes conviés au bureau d’un conseil de bande, il est important de savoir que c’est un endroit qu’il faut respecter.

Il est donc important d’apporter une paire de pantoufles supplémentaires qu’il faut mettre avant d’entrer dans le bureau du conseil de bande.

Une liste d’outils et de choses à prévoir est revue et communiquée à tous les nouveaux SSC.

Comme il s’agit d’un vol en région nordique, nous devons nous assurer que

vous apportez tout ce qu’il vous faut, même une chose aussi banale que du

papier de toilette et du savon; car ce ne sont pas des chambres d’hôtel normales

avec toutes les fournitures habituel la
rencontre avec lost les gens dans cette

histoire c'était un ours vraiment
curieux très amicale et qui semblait

juste vouloir passer du temps avec nous.
Je voyageais avec June Trout en

voiture pour nous rendre à un avion qui devait nous mener au nord de Geraldton.

L’ours nous a laissés le prendre en photo, puis il a mis ses pattes

sur la voiture et j’ai eu peur qu’il grimpe carrément sur la voiture, c’est d’ailleurs un peu ce qu’il a fait.

Comme c’était une voiture de location, je m’inquiétais un peu d’avoir à expliquer pourquoi

elle était rendue couverte d’égratignures... Mais ce fut une excellente occasion

de découvrir les réalités nordiques.

Service Canada, Région de l’Ontario, collabore également avec les intervenants pour assurer l’excellence du service.

En 2014, les SSC ont commencé à fournir des services externes à divers

intervenants évoluant dans le Cercle de feu,

un terme qui désigne la région des basses-terres de la baie James, dans le nord de l’Ontario.

Par exemple, les spécialistes de services aux citoyens ont participé à un salon de l’emploi

de la Première Nation de Webequie. Diana nous en dira maintenant un peu plus sur le sujet.

Ce salon de l’emploi est organisé par la Première Nation de Webequie.

C’est un événement annuel. Un certain nombre d’intervenants et d’organismes gouvernementaux

sont alors invités à fournir de l’information aux membres de la collectivité.

Il y a des activités de recrutement, tandis qu’un certain nombre de programmes sociaux et de santé offrent

des services au sein de la collectivité.

Nous avons participé plus d’une fois au salon de l’emploi de la Première Nation de Webequie,

mais celui dont il est ici question avait attiré plus de 500 participants.

Ce salon de l’emploi très réussi mettait notamment l’accent sur le recrutement pour des emplois dans le secteur minier,

ainsi que sur la préparation des
personnes et de la main-d’œuvre,

leur permettant d’acquérir les qualifications requises pour les emplois de demain.

Ce n’est pas uniquement en participant à des salons de l’emploi que nous pouvons

cerner les besoins d’une collectivité. C’est aussi en fournissant des services

dans les collectivités éloignées que nos SSC peuvent cerner les besoins des différentes collectivités.

Louise va nous parler d’une situation où il s’agissait d’obtenir des passeports

pour les membres d’une collectivité, et cela montre toute l’importance de fournir un excellent service.

Dans le cadre de notre dernier projet pilote à Big Trout Lake, l’obtention de passeports s’est avérée une grande

expérience. Notre employée au sein de la collectivité dans le cadre de l’initiative ACENO,

Cheryl Kay, était parvenue à rallier les gens qui avaient besoin d’un passeport, puis les avait aidés à obtenir leur

certificat de naissance. Une fois les certificats de naissance arrivés,

elle a réussi à obtenir du chef qu’il agisse comme répondant pour la plupart

des membres, cela étant souvent difficile dans les collectivités autochtones, puisque

le répondant doit lui-même déjà posséder un passeport. Il a ensuite

fallu s’occuper de prendre les photos. Personne, dans cette collectivité,

n’était formé pour prendre les photos de passeport.

Nous avons toutefois commencé à chercher une personne qui pourrait prendre les

photos et avons trouvé un photographe à Big Trout Lake. J’assurais donc la liaison entre ce photographe

et le personnel responsable des passeports, en nous assurant d’utiliser le bon éclairage

pour les photos et en tenant compte des commentaires de Passeport Canada pour

ajuster tous les réglages de son appareil-photo.

Si cela n’avait été de ce comptoir de demandes de passeport au sein de la collectivité,

les dépenses nécessaires pour obtenir les photos hors réserve auraient été astronomiques.

Il aurait fallu que tout le monde prenne l’avion et ça aurait coûté au moins 1 000 $ par membre.

Nous avons donc été en mesure de tout

faire sur place et les gens n’ont eu qu’à payer pour leurs photos. Les membres des collectivités

furent très impressionnés, demandant qu’un autre comptoir de

demandes de passeport soit offert dans un avenir rapproché.

On se sent vraiment bien de pouvoir fournir à une collectivité un service dont elle a vraiment besoin.

Grâce à nos services externes, nous avons

établi d’excellentes relations
avec les collectivités nordiques.

econnaissant les percées que nous avions réalisées, l’Agence du revenu du

Canada a voulu collaborer afin de contribuer à un projet national visant à

accroître l’adoption du numéro d’assurance sociale (NAS) et la

sensibilisation relative à la Prestation canadienne pour enfants au sein des collectivités autochtones.

En 2016, nous avons visité conjointement 104

collectivités des Premières nations en Ontario,

offrant des comptoirs de demandes de NAS et des séances d’information

conjointes sur la Prestation canadienne pour enfants. Patsy va nous parler de ses

expériences de collaboration avec l’ARC dans les collectivités autochtones et de

l’importance d’y offrir la
Prestation canadienne pour enfants.

Nous avons établi d’excellentes relations avec les agents de l’Agence du revenu du lac.

Au début, nous avions des personnes-ressources dans certaines collectivités

des Premières nations, mais nous n’avions aucune personne de référence dans la

plupart des collectivités. Nous avons été invités à revenir pour

offrir des comptoirs de demandes de NAS ou de pensions et toutes sortes

d’autres activités. Ce fut une expérience absolument

formidable. Sans numéro d’assurance sociale, une personne ne peut pas

travailler au Canada. En effet, il faut un numéro d’assurance sociale pour payer des

impôts et cotiser à toutes sortes de régimes de prestations comme l’assurance-emploi,

le Régime de pensions du Canada, etc.

Sans numéro d’assurance sociale, on ne peut pas remplir une déclaration de revenus.

Les gens qui ne remplissent pas leur déclaration de revenus n’ont droit à aucune des prestations de l’Agence du revenu du Canada,

que ce soit la TVH, la TPS ou la Prestation canadienne pour enfants,

et j’ai vu des gens remplir pour l’équivalent de cinq à sept années de déclarations de revenus.

Puisque l’Agence du revenu du Canada peut revenir dix ans en arrière pour examiner les impôts,

nous encourageons les gens à
remplir leurs déclarations de revenus.

Les agents de l’ARC leur rappellent aussi qu’ils doivent d’abord déclarer leurs revenus pour ensuite bénéficier des prestations.

Beaucoup de prestations sont aussi
disponibles pour les personnes âgées...

Si elles remplissent leur déclaration de revenus, elles peuvent obtenir leur Supplément

de revenu garanti et leur allocation. Je me considère chanceuse d’avoir un emploi

qui permet d’aider les gens. Chaque fois que je visite une collectivité,

je sais que mon travail fait une grande différence dans la vie de certaines personnes.

Depuis plus de 10 ans, à Service Canada, nous avons amélioré la prestation de services directs

aux collectivités nordiques et autochtones en leur offrant un accès équitable aux programmes

et aux services dont elles ont besoin.

Mon équipe extraordinaire parcourt le nord, où elle représente le gouvernement,

établissant des relations et collaborant à la prestation d’un excellent service.

J’espère que vous avez aimé en apprendre davantage sur la manière dont Service Canada, Région de l’Ontario,

continue d’améliorer la prestation de services dans le nord de l’Ontario — et le meilleur est à venir!